vendredi 10 mai 2013

Lecture analytique 10 : Moderato Cantabile 2

Marguerite Duras, Moderato Cantabile, 1958

Introduction :

Le passage correspond à la deuxième rencontre entre Anne et Chauvin. Il offre un exemple caractéristique de ce qu'est le roman tant du point du vue du contenue (situation, relation entre les personnage) que de la technique narrative, avec une écriture qui va venir brouillé le dialogue et le contexte.

  1. Le rapport dialogue récit
  2. La mise en place des personnages par le dialogue
  3. La perception des personnages

I. Dans l'extrait, comme fréquemment dans le roman, le texte apparaît extrêmement fragmenté. Le dialogue étant coupé fréquemment par des intervention du narrateur. Il apparaît toutefois que le dialogue est prédominant. Cela témoigne d'un renversement, d'une rupture par rapport au roman traditionnel, le narrateur reste comme en retrait. Dans l'extrait trois thèmes sont développé, l'accouchement, le crime, la maison avec les magnolias. Le rôle informatif apparent du récit Des information sur l'environnement immédiat « un client arriva », rappelle du lien sur les deux protagonistes « elle sourit », « Anne devint sérieuse ». L'objectivité des informations, les passages narratifs sont en focalisation externe qui correspond à l’œil objectif d'une caméra. Les gestes sont noté « se renversa » avec aussi les informations « sèchement » et les expression « sourit ». Le narrateur semble se contenter de traduire des gestes ponctuelles banal, de plus l'écriture est volontairement très plate. Reprise du verbe introducteur « dire ».
Des émotions suggérés, derrière ce parti prit de neutralité, il semble cependant y avoir des remarques sur ce qu'éprouve le personnage « elle fit un effort » ces deux éléments marque l'intensité d'un effort sensuelle du regard « il s'attarda enfin à voir la ligne de ces épaules ».

II. C'est par la parole que passe la connaissance des personnage. C'est à travers le dialogue que l'on sait où Anne habite. Le narrateur se décharge sur les personnages des informations. Dans l'extrait il y a quatorze répliques et chaque personnage en possède sept. Au début Chauvin parle plus puis à partir de « parler moi » c'est Anne. Le dialogue met en avant deux conversations celui de crime passionnelle et de la vie d'Anne. Les deux sujets on un point commun c'est le cri. Chaque personnage est dominé par sa propre idée fixe. Anne revient toujours au meurtre « à se souvenir » « vous disiez la dernière fois ». Chauvin de son côté répond à la curiosité d'Anne en faisant un récit d'une histoire passé, mais son rôle essentiel dans cette extrait est d'obligé Anne à parler de sa vie. Chauvin oblige Anne à prendre conscience d'un malaise qui l'habite (elle), il joue presque le rôle d'un psychanalyste. Il a une fonction de médiateur qui insiste sur l'intensité d'une effort et des émotion contradictoire d'Anne. On voit déjà naître un certain désir chez Chauvin « il s'attarda sur la courbe de ses épaules. Enchaînement des répliques, le dialogue se caractérise par un passage brusque d'un sujet à un autre ou par association d'idée. La manière dont Chauvin vient compléter une description d'Anne « le magnolia à l'angle est en fleur. » Chauvin parle facilement du crime, de manière assez spontanée, pourtant il refuse de répondre à une de ces questions « il s'attarda sans répondre à sa question.

III. Le rôle de Chauvin, on ne connaît pas encore son nom, il n'est que « l'homme ». C'est Chauvin qui se nommera lui même. Son identité est encore flou, il n'existe que par sa fonction, son rôle, il est celui qui répond au interrogation d'Anne, qui recréer la scène du meurtre. Pourtant le « je ne sais rien » de Chauvin, montre qu'il invente complètement l'histoire des deux amants pour l'obliger à revenir. Il fait coïncider l'histoire des amants avec celle qui vit avec Anne. Pour Anne la seul chose qui se passe c'est son fils, c'est pour sa que le crime est un changement dans sa vie, ce serait pour cela qu'elle s'y accroche. Le deuxième rôle de Chauvin c'est d'obliger Anne à parler d'elle et de sa vie. Anne met une nouvelle en avant : l'amour maternelle.

Conclusion :

L'extrait étudier révèle l'importance du dialogue sur les passages narratifs, mais ce dialogue explicite mélangeant deux thèmes laisse le lecteur pour le moins perplexe d'autant plus que la narrateur répond à aucune.

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