Lecture analytique
10 : Moderato Cantabile 2
Marguerite
Duras, Moderato Cantabile,
1958
Introduction :
Le passage correspond à
la deuxième rencontre entre Anne et Chauvin. Il offre un exemple
caractéristique de ce qu'est le roman tant du point du vue du
contenue (situation, relation entre les personnage) que de la
technique narrative, avec une écriture qui va venir brouillé le
dialogue et le contexte.
- Le rapport dialogue récit
- La mise en place des personnages par le dialogue
- La perception des personnages
I. Dans l'extrait,
comme fréquemment dans le roman, le texte apparaît extrêmement
fragmenté. Le dialogue étant coupé fréquemment par des
intervention du narrateur. Il apparaît toutefois que le dialogue est
prédominant. Cela témoigne d'un renversement, d'une rupture par
rapport au roman traditionnel, le narrateur reste comme en retrait.
Dans l'extrait trois thèmes sont développé, l'accouchement, le
crime, la maison avec les magnolias. Le rôle informatif apparent du
récit Des information sur l'environnement immédiat « un
client arriva », rappelle du lien sur les deux protagonistes
« elle sourit », « Anne devint sérieuse ».
L'objectivité des informations, les passages narratifs sont en
focalisation externe qui correspond à l’œil objectif d'une
caméra. Les gestes sont noté « se renversa » avec aussi
les informations « sèchement » et les expression
« sourit ». Le narrateur semble se contenter de traduire
des gestes ponctuelles banal, de plus l'écriture est volontairement
très plate. Reprise du verbe introducteur « dire ».
Des émotions suggérés,
derrière ce parti prit de neutralité, il semble cependant y avoir
des remarques sur ce qu'éprouve le personnage « elle fit un
effort » ces deux éléments marque l'intensité d'un effort
sensuelle du regard « il s'attarda enfin à voir la ligne de
ces épaules ».
II. C'est par la parole
que passe la connaissance des personnage. C'est à travers le
dialogue que l'on sait où Anne habite. Le narrateur se décharge sur
les personnages des informations. Dans l'extrait il y a quatorze
répliques et chaque personnage en possède sept. Au début Chauvin
parle plus puis à partir de « parler moi » c'est Anne.
Le dialogue met en avant deux conversations celui de crime
passionnelle et de la vie d'Anne. Les deux sujets on un point commun
c'est le cri. Chaque personnage est dominé par sa propre idée fixe.
Anne revient toujours au meurtre « à se souvenir »
« vous disiez la dernière fois ». Chauvin de son côté
répond à la curiosité d'Anne en faisant un récit d'une histoire
passé, mais son rôle essentiel dans cette extrait est d'obligé
Anne à parler de sa vie. Chauvin oblige Anne à prendre conscience
d'un malaise qui l'habite (elle), il joue presque le rôle d'un
psychanalyste. Il a une fonction de médiateur qui insiste sur
l'intensité d'une effort et des émotion contradictoire d'Anne. On
voit déjà naître un certain désir chez Chauvin « il
s'attarda sur la courbe de ses épaules. Enchaînement des répliques,
le dialogue se caractérise par un passage brusque d'un sujet à un
autre ou par association d'idée. La manière dont Chauvin vient
compléter une description d'Anne « le magnolia à l'angle est
en fleur. » Chauvin parle facilement du crime, de manière
assez spontanée, pourtant il refuse de répondre à une de ces
questions « il s'attarda sans répondre à sa question.
III. Le rôle de
Chauvin, on ne connaît pas encore son nom, il n'est que « l'homme ».
C'est Chauvin qui se nommera lui même. Son identité est encore
flou, il n'existe que par sa fonction, son rôle, il est celui qui
répond au interrogation d'Anne, qui recréer la scène du meurtre.
Pourtant le « je ne sais rien » de Chauvin, montre qu'il
invente complètement l'histoire des deux amants pour l'obliger à
revenir. Il fait coïncider l'histoire des amants avec celle qui vit
avec Anne. Pour Anne la seul chose qui se passe c'est son fils, c'est
pour sa que le crime est un changement dans sa vie, ce serait pour
cela qu'elle s'y accroche. Le deuxième rôle de Chauvin c'est
d'obliger Anne à parler d'elle et de sa vie. Anne met une nouvelle
en avant : l'amour maternelle.
Conclusion :
L'extrait étudier
révèle l'importance du dialogue sur les passages narratifs, mais ce
dialogue explicite mélangeant deux thèmes laisse le lecteur pour le
moins perplexe d'autant plus que la narrateur répond à aucune.
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