Lecture analytique 5

Molière, Dom Juan, acte 1 scène 2, L'éloge de l'inconstance, 1665

Introduction :

La tirade de l'inconstance vient directement du livre l'Astrée d'Honoré d'Urfé, qui était le livre de chevet de Molière. Le débat sur l'inconstance ou l'amour existe depuis le XVIIIème siècle.

Sganarelle vient d'informer à Gusman que sont maître Dom Juan à délaissé Elvire car celui-ci est inconstant. Gusman à du mal à croire cette déclaration et Sganarelle lui fait alors un portrait à charge où il apparaît que Dom Juan se moque de l'inconstance. Le héros est différer avant d'être prodigué. C'est alors que Don Juan arrive et s'ensuit une discussion entre Sganarelle et lui sur l'inconstance. La tirade de Dom Juan va venir confirmer les dires de Sganarelle.

1. Un discourt pour convaincre
2. La conception de l'amour et le portrait du séducteur

I. Il s'agit de soutenir que l'inconstance est une bonne chose. On peut relever le grand nombre de maximes (ou aphorisme), on pourrais presque voir des proverbes. « La constance n'est bonne que pour les ridicules » « toutes les belles ont droit de nous charmer ». Cela sonne comme une vérité. « engager » = marier. Une première personne très affirmatives « tout le plaisir de l'amour est dans le changement ». Un discourt qui établit un parallèle entre la conquête amoureuse et la conquête militaire, une longue image qui est destiné à faire percevoir le plaisir de la séduction (topos littéraire). « combattre » « peine à rendre les armes », qui abouti à la fin, à la comparaison avec Alexandre « j'ai l'ambition […] pour étendre mes conquêtes amoureuses » Le mot « borne » fait référence aux limites qui s’impose à Dom Juan. Il s'adresse à son valet Sganarelle, « tu » dans la première phrase. « Non, non » rejet de la thèse adverse. Il assimile la fidélité à une mort sentimentale « ensevelir » « être mort ». Dom Juan a une position paradoxale dans l'amour où il essaye d'affirmer sa prise de position « pour moi » sur l'inconstance. A l'inverse une valorisation de l'amour fidèle. Dom Juan explique qu'il s'agit d'un désir insatiable. C'est dans le mouvement qu'il y a le plaisir et la vie d’après Dom Juan. Dom Juan a l'impression que ce désire lui permet d'aller de l'avant alors qu'il en est dépendant. Dom Juan s’arrête la où la relation commence.

II. Séduire est un moteur essentiel à Dom Juan pour tenter de s'échapper à un ennuis existentiel. L'image de la borne apparaît pour la première fois dans la pièce. Cette image va traverser l'ensemble de la pièce : Dom Juan est un personnage qui repousse sans cesse par la provocation les limites. Dom Juan maîtrise le langage et les figure rhétorique, sont éducation est devenu pour lui une arme puisqu'il utilise le langage pour se révolter contre les autorités et pour servir son besoin de séduction. Pour Dom Juan la seul manière de provoquer la société est de se révolter. Son comportement est ignoble (qui n'est pas noble), il piétine les liens sacré du mariage. Il possède une certitude sur son pouvoir de séduction.