Lecture analytique 11 :
Moderato Cantabile 4
Marguerite
Duras, Moderato Cantabile,
1958
Introduction :
Après la réception dans sa demeure, Anne Debaresde se rend une
dernière fois dans le café, où elle retrouve Chauvin qui rôdait à
l'extérieur de sa maison. Après avoir une dernière fois demandé
le récit et dénouement du crime passionnel, Anne va être saisi
d'une peur, point de départ du dénouement.
- Une construction très soigné, très visuelle presque théâtrale
- Un dénouement ouvert
I. La fin du récit est annoncé par le ralentissement de la sirène
qui annonce la fin dans une pièce de théâtre et qui sonne l'arrivé
des ouvriers. Les ouvriers sont spectateur de cette dernière scène.
Le roman se ferme sur le son de la radio. La scène est donc encadré
par deux son fort : la sirène et la radio. Les deux bruits sont
en contradiction avec le titre. A ces bruits va correspondre le
presque cris « j'ai peur » d'Anne. Les éclairages vont
aussi prendre de l'importance. Tout d'abord la lumière naturelle, le
soleil apparaît in extremis « de ses derniers feux ». Il
éclaire la scène. Et de son côté avec la nuit tombante « la
patronne alluma la rampe lumineuse ». Dernière scène joué en
pleine lumière presque comme au théâtre dont les spectateurs
seront les ouvriers de l'arsenal. Métaphoriquement Anne apparaît à
la lumière comme une femme adultère.
La mise en place des
personnages. Chauvi et Anne sont au centre de la scène, le patron du
café apparaît comme la metteuse en scène. Les ouvriers semble
entré dans le café comme on rentre dans un théâtre, sauf qu'ils
détournent le regard par gène. Le spectacle auquel on est convié,
avec la moment important : le baiser échanger. Une fin de roman
assez marqué, funèbre, la scène se passe au couchant
« crépuscule », « une peur inexpliqué ». Un
baiser qui va s'apparenter à un rite mortuaire.
II. Face à la peur
d'Anne, Chauvin ne réagit pas, il semble être absent de la scène.
Il revient dans l'action quand il parle à Anne « je voudrais
que vous soyez morte ». Anne renonce à sa vie de bourgeoise
pour Chauvin en l'embrassant. Si on prend la toute fin du roman on
pourrait penser qu'Anne va vers un suicide. Un dénouement qui laisse
perplexe.
Conclusion :
Avec un tel dénouement
on comprend bien qu'en 1958 le roman laisse perplexe.
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