mardi 18 juin 2013

Lecture analytique 11 : Moderato Cantabile 4

Marguerite Duras, Moderato Cantabile, 1958

Introduction :

Après la réception dans sa demeure, Anne Debaresde se rend une dernière fois dans le café, où elle retrouve Chauvin qui rôdait à l'extérieur de sa maison. Après avoir une dernière fois demandé le récit et dénouement du crime passionnel, Anne va être saisi d'une peur, point de départ du dénouement.

  1. Une construction très soigné, très visuelle presque théâtrale
  2. Un dénouement ouvert


I. La fin du récit est annoncé par le ralentissement de la sirène qui annonce la fin dans une pièce de théâtre et qui sonne l'arrivé des ouvriers. Les ouvriers sont spectateur de cette dernière scène. Le roman se ferme sur le son de la radio. La scène est donc encadré par deux son fort : la sirène et la radio. Les deux bruits sont en contradiction avec le titre. A ces bruits va correspondre le presque cris « j'ai peur » d'Anne. Les éclairages vont aussi prendre de l'importance. Tout d'abord la lumière naturelle, le soleil apparaît in extremis « de ses derniers feux ». Il éclaire la scène. Et de son côté avec la nuit tombante « la patronne alluma la rampe lumineuse ». Dernière scène joué en pleine lumière presque comme au théâtre dont les spectateurs seront les ouvriers de l'arsenal. Métaphoriquement Anne apparaît à la lumière comme une femme adultère.
La mise en place des personnages. Chauvi et Anne sont au centre de la scène, le patron du café apparaît comme la metteuse en scène. Les ouvriers semble entré dans le café comme on rentre dans un théâtre, sauf qu'ils détournent le regard par gène. Le spectacle auquel on est convié, avec la moment important : le baiser échanger. Une fin de roman assez marqué, funèbre, la scène se passe au couchant « crépuscule », « une peur inexpliqué ». Un baiser qui va s'apparenter à un rite mortuaire.

II. Face à la peur d'Anne, Chauvin ne réagit pas, il semble être absent de la scène. Il revient dans l'action quand il parle à Anne « je voudrais que vous soyez morte ». Anne renonce à sa vie de bourgeoise pour Chauvin en l'embrassant. Si on prend la toute fin du roman on pourrait penser qu'Anne va vers un suicide. Un dénouement qui laisse perplexe.

Conclusion :

Avec un tel dénouement on comprend bien qu'en 1958 le roman laisse perplexe.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire